Walhain avait une belle occasion de s'ac crocher au peloton de tête mais pour cela il fallait jouer ce match. Ce qu'il a oublié de faire en première période.
Cela ne lui arrive pas souvent mais cette fois, Laurent Fivez, le président walhinois, n'a pu s'empêcher d'aller pousser une gueulante dans le vestiaire de ses joueurs à la mi-temps. Pâturages mène alors 2-0 face à une formation sans âme, sans envie : «On n'était pas là, tout simplement. On n'a pas joué», enrage Fabrice Silvagni.
Et pourtant les Vert et Jaune n'ont absolument rien de plus que leurs adversaires du jour si ce n'est cette volonté sans laquelle, il ne sert même à rien d'enfiler les crampons : «On était trop loin de nos adversaires, on était imprécis à la construction, rien ne tournait. J'ai essayé de remettre les choses au point à la pause. On a vu autre chose, heureusement.»
Pas difficile, répondront les courageux supporters walhinois. Après avoir entamé la partie au back gauche, Simon Ponthière glisse vers l'axe et Walhain va effectivement redresser quelque peu la tête. Pâturages laisse venir et se contente alors de partir en contre avec son duo d'attaquants très rapides (Felice et M. Gangaï) bien alimenté par Kalifa. Pourtant, hormis les deux buts, Paulus passe un après-midi de tout repos, ce qui est loin d'être le cas pour son vis-à-vis, Roisin auteur d'un tout grand match. Le gardien hennuyer réalise le sans-faute aussi bien devant Bulfon - maladroit alors qu'il n'avait plus qu'à cadrer son envoi - et Cacciatore qui a perdu ses deux duels face au portier. Et quand Roisin est battu, c'est sa barre transversale qui vient à son secours comme sur cet envoi de Fotia dans les derniers instants du match.
Le Wallonia ne méritait pas la victoire, mais elle était largement à sa portée. Cette irrégularité risque bien de lui coûter une fin de championnat dans le ventre mou du classement.
«C'est surtout ça qui est agaçant. On pouvait se rapprocher du groupe de tête et on s'en éloigne à nouveau. Oui, à la mi-temps, on peut toujours y croire. On a les occasions mais il faut les mettre dedans. Cela dit, je le répète, on ne peut rien revendiquer. Il faut être présent dès la première minute dans ces matchs face aux menacés.»
Fabrice Silvagni ne tient pas à se lamenter sur le sort subi par son effectif ces dernières semaines : «J'ai dix blessés et suspendus mais c'est comme ça. J'ai des joueurs qui doivent en profiter pour marquer des points et certains en ont marqué, mais des négatifs. Je suis très déçu car ils ne se rendent pas compte que la saison n'est pas encore finie.»
«Certains» doivent se faire du souci dorénavant aux Boscailles : «Je suis dans une drôle de situation où je devrais dire à mes blessés de prendre leur temps pour bien se soigner et en fin de compte, je dois gérer une situation inverse.»