Président d'honneur de Walhain , Francis Sprimont ne sait trop s'il faut rire ou pleurer de ce début de saison.
Des quatre défaites accumulées depuis le début de championnat, c'est celle qui fait le plus mal.
«J'en ai mal au coeur et, d'un autre côté, j'ai aussi envie d'en rire», soupire Francis Sprimont, le président d'honneur d'un club qu'il a fait monter jusqu'en D3. Dimanche, battu à Soignies (5-3), la lanterne rouge, le Wallonia a touché le fond : «A se demander si les joueurs ont encore une conscience professionnelle. J'ai vu une équipe sans âme avec des joueurs qui n'ont franchement pas ou plus le niveau.»
Campagne de transferts ratée? L'ex-président n'aime pas se prononcer sur le sujet. Il sait très bien qu'on peut se tromper mais... «Je sais que pour trouver un bon joueur, il faut savoir le payer mais dans notre cas, ce n'est pas seulement un problème de budget.»
On attendait plus de garçons comme Gorniak et Dimitriadis notamment, des garçons qui ont touché à l'élite du football belge, et qui, pour le moment, ne parviennent pas à faire la différence en promotion.
Les questions sont nombreuses quant aux qualités de certains joueurs qui ont rejoint les Boscailles. «À mon avis, Fabrice Silvagni fait ce qu'il peut avec ce qu'il a sous la main.»
Une chose est désormais acquise : Walhain n'a pas les épaules pour jouer le haut du tableau : «Je savais qu'on n'allait pas jouer pour le titre mais se retrouver dans une telle situation, je n'y pensais pas non plus. Pour moi, ce n'est pas compliqué, si on veut au moins vivre une saison tranquille, il faut tenter de prendre un maximum de points jusqu'à la trêve et puis transférer un défenseur et un attaquant au «mercato». Il faut en avoir les moyens et puis, il faut aussi que les joueurs aient l'envie de venir.»
Selon Francis Sprimont, l'équipe est parée au niveau de l'entrejeu même si «j'en veux à un garçon comme Hochstenbach. Je l'adore mais il ne s'entraîne pas assez et sur le terrain, on dirait parfois qu'il joue sans motivation. Il nous manque un patron sur le terrain, quelqu'un comme le gardien de Soignies (NDLR : David Descamps) qui sait remettre de l'ordre dans la boutique quand le besoin s'en fait ressentir.»La promotion laisse moins jouer
C'est tout le problème de l'équipe depuis que Dominique Marion est parti. Le Namurois n'a même jamais été remplacé.
Des éléments positifs quand même? Tomber plus bas sera difficile, c'est une chose et puis plusieurs joueurs sont encore loin d'avoir retrouvé leur meilleur niveau : «Je crois au potentiel d'un garçon comme Rguibi ou comme Sulejman mais ils sont en plein ramadan. Il y a aussi Keyen sans oublier les Bultiau, Electeur, Hochstenbach, qui est capable de bien mieux, Ponthière, Gentile et d'autres...»
Le potentiel walhinois existe mais pour l'exploiter, il faut en avoir la volonté. La confiance est à ce prix : «Quand je vois Vanderlinden, c'est un bon gardien mais dimanche il était à côté de ses pompes. On voit qu'il n'est pas à son aise. On n'est plus en D3. En promotion, on laisse moins jouer et il faut savoir s'imposer physiquement.»
Le boulot ne manque pas pour Fabrice Silvagni et ses troupes : «Ça reste mon club et ça fait mal de le voir ainsi. Très mal même au point que j'ai déjà pensé ne pas aller les voir.» Le malaise est profond et l'équipe aura bien besoin de tout le monde pour remonter la pente. Et aussi de son président d'honneur.
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