Vers l'Avenir 4 septembre

Il faut redresser la tête



Ce n'était pas la joie aux Boscailles dimanche . Après une dernière saison placée sous le signe de la morosité, il est temps de réagir.

Fallait-il s'attendre à une défaite de Walhain lors de sa première journée de championnat? Bien sûr que non. Et pourtant, avant le coup d'envoi, on avait déjà le sentiment que les Rouge et Vert partaient battus face à une équipe, l'US Centre, que Fabrice Silvagni, l'entraîneur du Wallonia, considère comme l'«ogre» de la série.
D'un autre côté, on reste persuadé que sur le terrain, les Walhinois la voulaient cette victoire. Sur le terrain, mais aussi dans la tribune même si d'un côté comme de l'autre de la barrière, on a perdu, depuis belle lurette, tout ce qui a fait la renommée du club: un football chatoyant lors des deux premières mi-temps et une ambiance comme nulle part ailleurs lors de la troisième.
Une certaine morosité a aujourd'hui gagné le club et il est temps d'en sortir. Sur et autour de la pelouse. Il existe même de bonnes raisons de redresser la tête au plus vite. En voici quelques-unes.
1. Dimanche, Walhain est tombé sur l'un des favoris de la série. L'Union du Centre cherche à quitter la promotion depuis quelques années et Dany Johnson, l'entraîneur, dispose d'un effectif de grande qualité. Julien Catrain, qui a connu la division 1 avec Mouscron, a entamé le match sur le banc. C'est dire la richesse du noyau hennuyer que Walhain a dû affronter pour son premier match en championnat.
2. On l'a dit et répété, la préparation walhinoise ne ressemble pas à un long fleuve tranquille. Les absences succèdent aux blessés et si tout ne fut pas négatif lors des matches d'avant saison - 2 victoires pour 4 défaites dont trois face à des clubs du top de la D2 -, il faut bien avouer que l'entraîneur walhinois a rarement eu le choix pour coucher 11 noms sur la feuille de match. Pas simple quand on construit une nouvelle équipe. Cela dit, comme le précisait Thaddee Gorniak à la sortie des vestiaires dimanche, «il y avait déjà plus d'envie par rapport aux matches de préparation même si ce n'est pas encore un football exceptionnel.» Bon signe.
3. Sur papier, l'effectif des seuls Brabançons de la série ne manque pas d'allure. Un garçon comme Dimitriadis - s'il est libéré de ses douleurs dorsales -, peut devenir le patron d'une équipe qui mélange jeunesse et expérience. Il ne nous est d'ailleurs pas permis de déjà juger des garçons qui ont découvert les Boscailles voici quelques semaines seulement. Patience.
4. Fabrice Silvagni est arrivé dans un contexte plutôt ingrat début mars. Le club détenait la lanterne rouge et le nouvel entraîneur a terminé la saison en D3 avec... la lanterne rouge. Son bilan en D3 - une victoire, trois nuls et trois défaites - n'a évidemment rien d'exceptionnel mais à sa décharge, depuis qu'il a repris l'équipe en mains il n'a jamais pu aligner deux fois la même équipe. La poisse ne l'a même pas épargné depuis la reprise des entraînements. À ce niveau-là, on peut espérer qu'il a mangé son pain noir... Espoir.
5. Samedi noir, à l'occasion du derby à Aische, Hachez - le meilleur Walhinois lors de la préparation, selon Silvagni - et Ponthière devraient à nouveau être sélectionnables. Pas du luxe vu que Gorniak sera suspendu et Renna pas encore rétabli.
6. C'est surtout aux avant-postes que Walhain apparaît quelque peu léger. Dimanche, le jeune Bulfon, fort isolé, s'est beaucoup dépensé mais il n'a reçu que très peu de bons ballons alors que Fotia, monté en deuxième mi-temps, n'a pu apporter plus de solutions. Un Sébastien Francis à 100% aura probablement son mot à dire dans les duels qui s'annoncent souvent physiques. C'est sûr qu'à ce point de vue, Alex Vergeylen aurait été le renfort idéal. À Silvagni de trouver la parade, aux dirigeants de permettre aux joueurs de travailler dans les meilleures conditions et aux supporters de soutenir sans retenue leurs favoris ...