Les joueurs de Silvagni n'ont éprouvé aucune difficulté à l'emporter face à Soignies, qui se dirige tout droit vers la P1 ou la... P2.
«Merci de ne pas avoir accéléré après la pause.»
Cette phrase adressée par Raphael Zarbo, le coach de Soignies, à Silvagni en dit long sur la rencontre. Il y avait tout simplement deux divisions d'écart entre les deux formations. Du coup, le Wallonia s'est fait plaisir, comme à l'entraînement presque.
«Non, parce qu'à l'entraînement, ils ont sans doute plus difficile, estimait Zarbo, logiquement très amer. On a été ridicules, incapables de proposer une opposition digne de ce nom. C'est simple, j'ai eu l'impression que Walhain luttait pour le maintien et que nous étions l'équipe du milieu de classement.»
On ne peut qu'aller dans le sens du coach visiteur : Walhain a ridiculisé son adversaire, l'étouffant par sa facilité technique, alliant des combinaisons courtes bien trop rapides pour Soignies, qui semble se diriger tout droit vers la P1.
«C'était trop simple pour nous aujourd'hui, convenait Silvagni. Si j'ai craint que le scénario de Faymonvillese reproduise? Non. Je savais qu'à 4-1, le trou était fait. C'était le coup de massue pour Soignies. Il n'était alors plus vraiment nécessaire de puiser inutilement dans nos ressources.»
S'ils avaient continué sur le tempo des quarante-cinq premières minutes, l'on aurait certainement vu le succès le plus lourd jamais enregistré dans la série cette saison. Il n'en fut rien. Après la promenade de santé, vint la sieste. Une sieste walhinoise jamais perturbée par un quelconque sursaut d'orgueil visiteur.
Les Rouge et Vert se contenteront de gérer leur large avantage, ils auront même encore l'une ou l'autre possibilité d'aggraver la sentence, via Bulfon notamment.
Pour le Wallonia, face à cette absence d'opposition, cette victoire, certes jolie dans les chiffres, n'est révélatrice de rien. Si ce n'est qu'ils ne sont pas démob' comme on aurait pu le craindre, puisqu'ils n'ont absolument plus rien à espérer dans ce championnat.
«Il n'empêche que je rêve d'une fin de compétition en apothéose, confiait Fabrice Silvagni. Pourquoi ne pas terminer dans le top 5 par exemple. Vu la saison, en dessous des espérances, ce serait pas mal au final.»