Walhain n'a plus grand-chose à gagner ni à perdre dans ce championnat qui ne restera pas dans les annales. Le point avec Laurent Fivez.
Ce n'est un secret pour personne aux Boscailles. La grosse ambiance qui a fait la renommée du Wallonia pendant des années, c'est maintenant de l'histoire ancienne. Les mauvais résultats de la saison dernière et le championnat très moyen en cours expliquent en partie que le soufflé soit retombé. Et cela se traduit inévitablement sur le terrain.
Sur papier, l'équipe a pourtant toujours de la «gueule». Elle a même déjà prouvé qu'elle pouvait bousculer les ténors de la série. Peu de clubs peuvent même se vanter de laisser deux ex-joueurs de D1 - Gorniak et Isaias - sur le banc comme c'était le cas des Rouge et Vert dimanche à Petit-Waret.
Où chercher l'erreur alors? Probablement dans le collectif et la base de celui-ci, c'est le vestiaire. Et puis l'équipe a connu de nombreux changements ces derniers mois et le football manque de patience, il faut des résultats de suite.
«On est bien conscient qu'on manque de cohésion, admet Laurent Fivez. Mais un groupe, cela ne se construit pas comme ça du jour au lendemain. On a un gros groupe effectivement, un groupe qui n'a cependant pas été épargné. On a le potentiel pour pouvoir le faire et je continue à y croire. On va aller de l'avant et ne plus commettre les erreurs que l'on a commises.»
Le président walhinois assume tous ses choix et pour lui, il faut toujours viser le plus haut possible : «On a aussi découvert la promotion cette saison. C'est un football plus physique et il nous faudra des éléments moins «dentelles». On a aussi connu pas mal de problèmes à la finition. Sbardella (qui vient de reprendre la course à pied) n'a pas joué, Bulfon est passé à côté de son premier tour, Fotia n'a pas été utilisé...»
Cela fait beaucoup et puis il y a cette incertitude qui fait la beauté du sport : «Qui aurait dit que ce Standard-là jouerait le titre?
» On va donc reconstruire et les négociations ont commencé. Les joueurs qu'on veut garder veulent rester. Faut-il élaguer le noyau? Pour moi, il y a un tiers qui va partir et qu'on va remplacer. Avec le même entraîneur? Ce n'est pas encore fait, mais en principe on continue avec Fabrice Silvagni.»
Et pour terminer le championnat, Laurent Fivez prend la victoire à Petit-Waret comme une indispensable bouffée d'air frais. Comme la montée au jeu d'Isaias, qui est, à ce titre, un modèle du genre. En tout cas, pour ce qu'on en voit. Le garçon a parfois l'air de traîner son ennui mais une fois sur le terrain, l'envie reprend le dessus. Et quand le Brésilien a le ballon dans les pieds, il reste capable de tout comme sur ce coup franc qu'il a envoyé dans la lucarne dimanche.
«On va jouer chaque match pou le gagner et à un moment donné, c'est sûr que nous allons privilégier la reconstruction.»
Pour jouer les premiers rôles l'an prochain? Le président ne voit pas la compétition autrement.
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