Si Silvagni et ses joueurs veulent entretenir l'espoir d'une participation au tour final, ils doivent changer d'approche, radicalement.
«On se doit de prendre les trois points, que ce soit par la porte ou la fenêtre. »
Voilà ce qu'avait déclaré Fabrice Silvagni, l'entraîneur walhinois avant la rencontre face à Tamines. Après le match, on peut le dire : Walhain a pris la toute petite porte. Mais les optimistes diront qu'ils l'ont emporté, même s'ils ont montré toutes leurs limites durant les quarante-cinq dernières minutes au moins, se laissant enfoncé par des Namurois certes combatifs mais limités techniquement.
Et limités, aussi, en zone offensive. Avec un peu de percussion, Tamines se serait peut-être imposé. Cela n'aurait été que logique quand on regarde leurs statistiques en possession de balle et le net ascendant qu'ils ont pris à la reprise, physiquement, mentalement, et même... techniquement par moments. Sous pression, les Rouge et Vert ne sortirent la tête de l'eau que pour prendre des mauvaises options sur contre-attaques.
«On s'en tire très très bien avec la victoire, reconnaissait Greg Electeur, le milieu défensif du Wallonia.
» On était enfoncé en deuxième mi-temps, on a passé la moitié de terrain que quelque fois. C'est inquiétant mais même acculés, on a maintenu le résultat. Ça fait du bien aussi de savoir qu'on peut s'imposer dans ces conditions. La semaine passée, on a été bons à l'US Centre, mais on est battu. Ici, nous avons été nettement moins à l'aise, mais on prend les trois points, ça s'équilibre.
» Défensivement, nous avons aussi tenu le coup, on a gardé le zéro, il faut le souligner. Sans que Kenny (Paulus) ne soit trop sollicité, je crois qu'il n'a qu'un ou deux ballons chauds à négocier. Maintenant, si Tamines avait trouvé l'ouverture, la fin de match aurait pu être autrement plus chaude.
» Je pense également que si nous avions pu nous mettre à l'abri rapidement, par Cacciatore notamment, on aurait pu voir un autre Walhain, plus conforme à nos qualités.»
Sans ce succès pour le moins chaotique dans sa conception, les hommes de Silvagni auraient pu faire une croix sur une quelconque ambition pour la fin de saison. Là, ils entretiennent l'espoir d'aller chercher une place qualificative pour le tour final.
Mais sachant qu'ils ne restent que douze rencontres dans ce championnat, ils n'ont plus le droit à l'erreur. Le moindre faux pas sera synonyme de la fin des illusions.
Ils savent ce qu'il reste à faire à Pâturages : se faire mal et arrêter le «foot salon».
Si c'est le cas, ils ne peuvent que préserver l'espoir de ne pas vivre une fin de saison sans enjeu.