Au diable l'avarice. C'est clair, la manière n'y était pas. Mais Walhain a été chercher trois points là où beaucoup repartiront bredouille.
Le classement de Spa impose le respect et la méfiance des Walhinois. Le peu de buts encaissés par les joueurs de la Géronstère (6) annonce aussi un match prudent du côté de l'équipe de Robert Pelsser.
Cela se confirme dès le premier coup de coin local. Francis est seul devant et Spa garde quatre défenseurs.
Pour un match qui sent le 0-0 à plein nez, c'est très vite mal barré. Et mal barré veut dire dans ce cas-ci excellent départ des Walhinois. Dimitriadis trouve la tête de Sulejman après trois minutes : 0-1.
La gestion de la suite de la mi-temps est somme toute assez tranquille. Les seules frayeurs, les Walhinois se les occasionneront eux-mêmes. Certes la volonté y est côté spadois. Mais elle ne se transforme en occasions que quand les défenseurs walhinois autorisent quelques libertés à Ummels ou Nagui. La fin de l'acte est assez terne. On semble jouer par moments à celui qui envoie le ballon le plus haut.
Les quelques sources de craintes s'éteindront en deuxième mi-temps. L'arrière-garde walhinoise devient inviolable. Dès la reprise, les Bobelins annoncent en effet la couleur. Deux phases arrêtées pour chauffer les gants de Paulus. Ils n'auront plus l'occasion de refroidir, mais rarement pour des raisons très sérieuses.
Walhain ne passe plus le centre du terrain. Il faut même attendre les dix dernières minutes pour voir les premiers contres se dessiner. L'excellence de la défense spadoise a pris des leçons hier et Walhain, trois points bien utiles.
«Je suis triste de la manière, s'excusait presque Fabrice Silvagni. On n'a pas vu le vrai visage de Walhain. On peut mieux jouer mais aujourd'hui on a gagné aux tripes. Dans notre situation, c'est important.» N.D.